L'Armée du Nord-Vietnam

Le PAVN (People's Army of VietNam) était plus connu par les américains sous le nom de North Vietnamese Army (NVA) ou Armée du Nord Vietnam (ANV).

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Elle se constituait d'une force principale de troupes régulières, d'une force régionale de militaires assurant la sécurité du territoire et venant en soutien de la force principale. D'une force d'auto-défense constituée de miliciens, soldats à temps partiel exerçant une autre activité professionnelle, au sein des villages. 
En 1935 le parti communiste Vietnamien adopta un cadre pour la construction de sa future armée basé sur le modèle soviétique. Suite à l'occupation japonaise de 1940 les communistes vietnamiens initièrent un mouvement de guérilla dans les montagnes du nord en mai 41 et l'appelèrent Viet Nam Doc Lap Dong Minh (League pour l'indépendance du Vietnam) ou Viet Minh en plus court. 
Entre 44 et 45 l'armée du Nord commença à se développer pour atteindre en décembre 46, à la veille de la première guerre d'Indochine 100 000 hommes. Dans les années 50 la force principale elle seule atteignait 130 000 hommes et fabriquait elle même une partie de ses armes légères et mortiers. Les officiers provenaient principalement d'une poignée de membres du parti ayant suivi des formations en République Populaire de Chine ou ayant fait leur armes dans l'armée de libération avant la révolution d'aout 45 (qui mena à la déclaration d'indépendance de la République Démocratique du Vietnam par Ho Chi Minh); Aucun des officiers généraux (comme Giap) n'étaient des militaires professionnels, il s'agissait de membres du parti qui avaient commencé leur carrière comme activistes en politique. 
La Chine établit 6 centres d'entrainement pour le PAVN à la frontière et le volume de matériel fourni par les chinois augmenta lentement jusqu'à atteindre 1500 tonnes par mois en 54 lors de la bataille de Dien Bien Phu. le manque de véhicules motorisés à disposition du PAVN le rendait fortement dépendant de sa propre main d'œuvre et des civils pour déplacer l'armementet  les équipements sur le terrain. 40 000 porteurs  étaient nécessaires pour assurer le soutien logistique d'une division sur une opération simple, 260 000 porteurs fournirent le PAVN lors de son siège à Dien Bien Phu. 
Le Nord-Vietnam s'inspira finalement fortement de l'organisation chinoise, et avec le soutien des conseillers chinois et russes, après la victoire sur la France disposait d'une armée quasi moderne bien que principalement composée d'une infanterie.  
Le retour au pays de 2400 officiers ayant suivis des études à l'étranger entre 1955 et 1960 permit la mise à jour de l'organisation et la structure du PAVN. S'en suivi la structuration des forces de combat en branches (infanterie, artillerie, communication...) et la création des premières autres unités (aérienne, navale...). En 1960 la force principale du PAVN était forte de 160 000 hommes dont les 3/4 étaient assignés au combat. 
Suivant les pratiques communistes les unités de l'ANV disposaient à la fois d'un commandement militaire mais également d'un officier politique. L'autorité des deux était au même niveau mais avec des responsabilités différentes. Le chef de commandement militaire était responsable de l'administration et du combat, l'officier politique lui de la motivation, de la doctrine et de la liaison avec les populations civiles. Dans certaines petites unités un seul individu pouvait couvrir les deux rôles simultanément. 
En mars 65, lors du début de l'engagement américain au Vietnam, le comité central du parti demanda à certaines divisions en partance pour le sud de laisser du personnel en place au nord pour conserver une colonne vertébrale pour assurer la formation des nouvelles recrues et servirent de troupes de réserve pour défendre le nord. Ces unités disposait du même numéro que leur unité d'origine mais avec une lettre accolée en plus (ex: Division 325B). L'objectif était de perpétuer le nom des anciennes unités assurant un lien et une continuité avec les forces armées ayant résisté contre les français durant la première guerre d'Indochine. Plus tard ce système fut un peu chamboulé car les unités prenaient souvent des nouveaux numéros de couvertures pour désigner leurs unités en entrant au sud et changeaient fréquemment également de numéro lors d'une relocalisation dans une nouvelle zone de combat .

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La décision du parti en 1959 d'apporter un soutien militaire au sud-Vietnam conduisit à la création du PLAF/VC sous le commandement du FNL. En 64 environ 45000 hommes en provenance du nord formaient la colonne vertébrale du PLAF. C'est d'ailleurs cette année là que la première unité complète de l'ANV franchie le territoire sud-vietnamien mais l'ANV resta en retrait des villes laissant les actions principales au VC notamment durant l'offensive du têt en 68
Avec l'afflux massif d'équipements soviétiques notamment des armes lourdes, l'ANV arriva à disposer de 15 divisions d'environ 12000 hommes chacune dont les manœuvres plus vastes étaient moins menacées par la réduction des forces en présence US. 
5 divisions totalement équipées lancèrent des assauts frontaux sur des positions du sud-Vietnam au printemps 1972. Les forces attaquantes réussirent à prendre les anciennes bases de l'USMC au sud de la DMZ, la capitale de la province de Quang Tri et de nombreux postes avancées de l'ARVN dans la région des hauts plateaux et du delta du Mékong. 
L'infériorité manifeste de l'ANV en équipement militaire face à la puissance de feu la conduisit à recourir intensivement aux sapeurs (dac cong) des spécialistes dans l'infiltration et les explosifs, pour pénétrer au sein de défenses US, saboter des terrains d'aviation, miner des routes ou des voies fluviales, lancer des assauts cibler ou encore conduire des opérations clandestines dans les villes. 
Jusqu'au retrait américain en 73, l'ANV devait consacrer une part non négligeable de ses ressources pour défendre sa "base arrière" stratégique au nord-Vietnam développant des défenses navales, aérienne et anti-aérienne mobilisant près de 10% de la population. Le plus grand effort fut porté à la construction d'un immense et dense réseau de SAM avec couverture radars et de d'autres batteries anti-aériennes allant de 37mm à 100mm. Ces dernières étant responsables de la majorité des appareils US abattus au dessus du Nord-Vietnam. 
L'offensive finale fut lancée par l'ANV en janvier 75 alors que le nombre de soldats réguliers avoisinait 685 000 hommes organisés en 24 divisions, avec une commandement d'artillerie séparé de 10 régiments, 10 régiments d'infanterie indépendants, 15 régiments SAM, et 40 régiments "anti-aérien". Le sud tomba le 30 avril 75. 
 
A la fin de la guerre du Vietnam  l'intégralité des forces de la République Démocratique du Vietnam (RDV ou DRV en anglais) représentait 685 000 soldats professionnels organisés en 24 divisions (et 3 divisions d'entrainement), un commandement d'artillerie de 10 régiments, 10 régiments d'infanterie autonomes, 15 régiments de missiles anti-aériens SAM et 40 régiments AAA; 3000 hommes dans la Navy, 12 000 hommes dans l'air Force organisé en 1 escadron de bombardiers légers, 4 escadrons d'interceptions MiG-21, 2 de MiG-19, 6 escadrons MiG-15/17 de combat et bombardements et des unités de soutien. 50 000 hommes pour la gestion des frontières, une force de de gardes cotes, et des forces de police militaire. De plus les forces de milices s'élevaient à 1 500 000 hommes. Ces chiffres n'incluant pas les autres forces recrutées directement dans le sud du pays. Entre 1945 et février 1980 le général Vo NGuyen Giap assura d'un main de fer le double rôle de Commandant en chef des armées et de ministre de la défense nationale de la RDV.