Opération Desoto - 26 Janvier au 7 Avril 1967
Localisation
Dans la I CTZ, la province de Quang Ngai, Rivière Quan, montagne de Nui Dang, Duc Pho, Mo Duc, Sa Binh, Tan Tu, Truong Sanh, Vinh Binh.
Objectifs
Desoto était une opération de recherche et nettoyage sur environ 40 km autour de la ville de Quang Ngai. Les Marines remplacaient l'ARVN dans la zone pour libérer cette dernière pour d'autres missions.
Forces Alliées en présence
USMC :
3rd battalion, 5th Marines
2nd battalion, 7th Marines
3rd battalion, 7th Marines
ARVN :
2ème Division (4ème Régiment)
Contexte
L'operation Desoto tirait son origine du plan de campagne conjoint sud-vietnamien et américain pour l'année 67, dans lequel les forces de la III MAF devaient remplacer les unités de l'ARVN sur le terrain dans les provinces du sud de la I CTZ afin que ces dernières soient libérées pour être employées ailleurs plus efficacement dans le cadre du plan révolutionnaire de développement et de pacification. Dans ce contexte, le 3rd battalion 7th marines reçu cette mission afin de libérer le 4ème bataillon du 4ème régiment de la 2ème division de l'ARVN stationné dans le district de Duc Pho. L'opération Desoto pour relever les troupes de l'ARVN commença le 27 janvier 67.
Déroulement
Des hélicos déposèrent la compagnie L du 3/7 ainsi que 4 obusiers de 105mm et les membres associés de la batterie I du 12th Marines à Nui Dang pour remplacer les unités de l'ARVN présentes. La batterie d'obusiers devait assurer l'appui feu d'un bataillon d'infanterie le lendemain matin. A 8h00 le 28 janvier la compagnie M suivit par le reste du bataillon effectua un assaut héliporté sur des LZ au nord de la position.
La seule opposition rencontrée fut les tirs d’un sniper mais qui continua de manière intermittente tout au long de la journée. Juste après l'atterrissage les compagnies I et M se déplacèrent pour sécuriser les villages de Vinh Binh et Truong Sanh. Le tir de sniper harcelait la compagnie I durant son déplacement vers Vinh Binh mais à la fin de la journée le village était tout de même sécurisé et des positions pour la nuit établies à l'est.
La compagnie M fut également légèrement accrochée sur la route du village de Truong Sanh mais ce dernier fut également sécurisé sans opposition. Les villageois informèrent les marines de la présence d'une forte concentration VC à l'est de la rivière Qan dans le hameau village de Tan Tu. Afin de vérifier ces informations, le commandement du bataillon, la compagnie M et un autre groupe se déplacèrent le long du ruisseau vers le sud du hameau.
Alors que les éléments de tête atteignaient Tan Tu ils furent pris sous les feux des snipers et un important complexe de bunkers ennemis stoppa leur avancée. La compagnie demanda l'assistance de l'artillerie et du soutien aérien. Après les frappes de soutien la compagnie lança à nouveau l'assaut mais fut encore une fois stoppée par des tirs aux armes lourdes et légères en provenance de positions au nord et nord-est. Une demande complémentaire de soutien fut dirigée contre les positions communistes. Sous ce feu de couverture la compagnie M en profita pour récupérer ses blessés et ses morts tout en suivant les ordres du bataillon demandant un repli à travers le ruisseau afin d'établir une position de défense pour la nuit.
Suite aux incidents à l'est de la rivière Quan, le 29 janvier il fut décidé d'envoyer les compagnies I et M à l'assaut du complexe dans le village de Tan Tu. Une préparation d'artillerie fut déclenchée durant la nuit précédant l'intervention et aux premières lueurs du jour l'assaut fut lancé sur l'objectif. Lors de la traversée de la rivière les tirs de snipers éclatèrent, et ceux-ci étaient inhabituellement précis blessant quasi immédiatement 3 soldats de la compagnie I. Les deux compagnies firent feu en retour et parvinrent à pénétrer dans le village sans rencontrer de grande résistance. A 13h30 les marines avaient sécurisé Tan Tu et s'étaient déplacés vers le village adjacent de Sa Binh mais ils étaient toujours sous le feu d'un sniper caché au loin. Les quelques échanges de tirs périodique avec l'ennemi constituaient le seul signe de la présence ennemie, le gros de forces semblant s'être retiré.
Après une recherche infructueuse dans le village les deux compagnies se préparèrent à passer la nuit dans le périmètre. Le jour suivant la compagnie M repris le balayage de la zone trouvant une fonderie, après l'avoir photographiée en détail pour les services de renseignements la compagnie procéda à sa destruction.
Pendant ce temps la compagnie I avait commencé un balayage au sud-est vers le village de Hai Mon. Comme cette zone avait servi d'abris aux snipers le 29 janvier, les marines demandèrent des frappes navales et d'artillerie sur certaines positions suspectes, cependant lors de l'avancée des marines le groupe de tête fut stoppé par de nombreux tirs d'armes légères en provenance du village. Le FAC assigné à la compagnie demanda l'appui de jets pour un largage de bombes et de napalm suivi par un passage de deux hélicoptères de combat UH-1E. L'un des hélicos gravement touché par les tirs au sol dut se résoudre à se poser au PC de la compagnie.
Les tirs de mortiers révélèrent le degré de fortification du village après quelques coups un bunker fut identifié et touché. Les positions défensives ennemies au village avaient été bien préparées plusieurs digues de rizières avaient été fortifiées pour créer des positions de tirs. A 13h30 la compagnie I s'était mise à couvert dans des profondes rizières à à l'ouest du village.
La situation se dégrada encore plus l'après-midi, les tirs ennemis, y compris à l'arme lourde, entourèrent la compagnie qui ne pouvait pas évacuer ses blessés et dont la réserve de munitions diminuait rapidement. A 16h55 le bataillon ordonna un repli immédiat de la compagnie I vers l'ouest. La compagnie M dut se frayer un chemin pour rejoindre le flanc est de la compagnie I et la réapprovisionner en munitions puis les deux compagnies se désengagèrent avec l'aide du soutien aérien, naval et de l'artillerie et commencèrent l'évacuation médicale vers 20h00.
Le 31 janvier, tandis que l'artillerie pilonnait encore Hai Mon la compagnie M repris son balayage du hameau de Tan Tu tandis que la compagnie I s'occupait de la zone à l'ouest de Hai Mon.
Au sud la compagnie K dans la zone de Nui Dau dut faire face à plusieurs accrochages de faible intensité avec l'ennemi. Le contact le plus important eut lieu à 22h00 quand le PC du bataillon se retrouva sous le feu de armes légères et de quelques tirs de mortiers, juste après une vingtaine de VC tentèrent de pénétrer dans le périmètre, avec la compagnie L en renfort l'attaque fut repoussée mais au prix de 14 WIA dont 8 nécessitant une évacuation médicale vers l'arrière.
Durant les premiers jours de février le bataillon opéra des missions de recherche et destruction répétées dans cette nouvelle TAOR. Le 3 février les compagnies L et M du 5th marines opérèrent un balayage pendant deux jours des villages au sud-est de Nui Dang. Même si peu de résistance fut rencontrée ces hameaux étaient bien fortifiés et 100 tonnes de riz furent saisis.
Après avoir fouillé cette zone l'attention des marines se dirigea à nouveau vers Hai Mon et la colline 26 à l'est de celui-ci. La reconnaissance aérienne et l'expérience sanglante de la compagnie I le 30 janvier indiquait que la majorité des fortifications du village s'orientait vers l'ouest, le commandement US décida donc d'attaquer par l'est. Le matin du 5 février les compagnies L et M furent déposées sur la zone sous les tirs de barrage conjoints de l'artillerie, la Navy et l'Air Force.
Après l'atterrissage, lorsque les troupes opéraient leur déplacement vers le village elles furent accueillies par des tirs de mitrailleuses légères et de canons sans recul et durent à nouveau demander un soutien. A ce moment-là les marines découvrirent un ensemble de sampans avec une trentaine de VC fuyant vers le nord à travers la rivière Tra Cau. Les marines ouvrirent le feu détruisant plusieurs embarcations.
Après avoir sécurisé la colline 26 et Hai Mon les marines fouillèrent les environs et découvrirent un vaste complexe de bunkers et de caves. Ceux de la colline 26 étaient particulièrement étendus. Les positions défensives ennemies analysées révélèrent que les communistes s'étaient effectivement préparés pour une attaque venant de l'ouest et l'assaut réel par l'est les avait pris par surprise. La prise de contrôle du village offrait aux américains la maitrise de la rive sud du bras de la rivière Song Tra Cau.
Desoto continua en février par des balayages réguliers et des patrouilles en profondeur sur la zone. La zone à couvrir s'étendant de jour en jour en l'absence de présence ennemie, commençant à saper le moral du côté américain. Les snipers étaient une menace constante et la source principale des pertes américaines. Les marines pouvaient compter sur des équipes de snipers US positionnées à des points stratégiques afin d'essayer de détecter les snipers ennemis et de les supprimer, ce qui n'était pas chose aisée vue la capacité et l'expérience de l'ennemi à se construire des caches particulièrement efficaces.
Tout au long du mois le bataillon exploita les rapports de renseignement sur les positions VC en faisant appel à des frappes ciblées navales aériennes ou d'artillerie, en fonction des cas. Les renseignements confirmèrent que ces tirs avaient été très efficaces contre les sanctuaires communistes.
Deckhouse VI
Tandis que le bataillon augmentait son contrôle de la zone Nui Dang-Nui Dau, les marines du SLF atterrirent près de Sa Huynh à la pointe sud du district.
La zone d'opération du SLF amphibie incluait la seule zone de la I CTZ où les hauts plateaux s'étendaient jusqu'à la côte. Il s'agissait d'une zone contrôlée par les forces communistes. Les collines verdoyantes qui cachaient les routes d'approvisionnement masquaient une base ennemie de grande ampleur plus loin dans les terres. Un port abrité et plusieurs pistes d’accès renforçaient le potentiel d'infiltration de Sa Huynh.
L'opération Deckhouse VI avait plusieurs objectifs : réduire la liberté de mouvement des forces communistes dans la zone, de recherche un site complémentaire pour y implanter un support logistique plus économique pour les forces alliées dans la partie sud de Quang Ngai et assurer la sécurité nécessaire à la construction d'un camp CIDG pour assurer un contrôle permanent dans la région. En attendant la réalisation de ces objectifs la SLF devait se joindre au bataillon du 5th marines pour continuer à mener des opérations de recherche et destruction dans la région de Duc Pho.
La première phase de l'opération commença à 8h00 le 16 février lorsque les navires de l'Us Navy commencèrent leurs tirs de préparation. Juste après, deux hueys UH-1E concentrèrent leurs tirs sur la LZ cible et celle alternative. A 8h55 la première vague d'hélicoptères décolla des navires emmenant la compagnie A du 1st battalion, 4th Marines pour atterrir environ 8 km plus loin dans les terres. Les deux UH-1E de combat qui accompagnaient le convoi évitèrent une embuscade près de la LZ dressée à une trentaine de VC, en en supprimant la moitié.
Le 20 février l'absence de résistance ennemie autour de Sa Huynh permit au commandement de réaffecter ces forces BLT afin de mener des missions de recherche et destruction au nord-est tandis que les troupes impliquées dans Desoto prenaient des positions de blocage au sud et à l'ouest de Nui Dau. Dans l'après-midi du 25 le BLT avait franchi les positions du 5th Marines et prit sa position près de Nui Dau marquant la fin de la première phase de Deckhouse VI.
Durant le balayage vers le nord, le BLT trouva bon nombre de bunkers, tunnels, caves ou caches de matériels. 167 fortifications furent démolies, 20 tonnes de riz récupérées, 10 caves détruites et 84 pièges neutralisés. En défendant ces positions l'ennemi tua 6 marines et en blessa 61 autres. La plupart des pertes communistes furent générés par les tirs de soutien, avec environ 200 KIA.
Deckhouse VI, 2ème phase
Selon le plan d'opération la 2ème phase de Deckhouse VI commença dans la partie la plus au nord de la TAOR de Desoto. Les rapports des services de renseignements indiquaient que le 38ème bataillon VC avait infiltré la zone de Duc Pho par le nord-ouest. Exploitant cette information une mission de grande ampleur fut déclenchée impliquant la Task Force X-Ray, le SLF et la 2ème division de l'ARVN dans la province de Quang Ngai.
Un bataillon de marines et deux de l'ARVN devaient être héliportés sur la zone au nord-ouest de Duc Pho et procéder à un balayage direction est. Dans le même temps les autres unités de la 2ème division de l'ARVN devaient inspecter le flanc nord de la zone tandis que des éléments du 3/7 devraient sécuriser le flanc sud à partir des positions de blocage au sein de sa TAOR.
Le SLF devait effectuer un assaut amphibie entre la frontière du district Mo Duc-Duc Pho et la rivière Tra Cau puis opérer un balayage au sud-ouest afin de piéger tout VC qui tenterait une éventuelle retraite face à l'avancée alliée.
Le matin du 26 février le 1/5 et deux bataillons de l'ARVN atterrirent au nord-ouest de Duc Pho comme prévu et commencèrent leur avancée vers le nord-est. Ils ne durent faire face qu'à des tirs de snipers de longue portée mais découvrirent plusieurs caches et bunkers tous orientés vers l'est.
Avec l'insertion de 3 autres bataillons dans la zone ouest de la zone cible, le bataillon BLT put se retirer pour préparer son assaut amphibie. Moins de 15 heures plus tard le 27 février à 08h30 après une préparation d'artillerie sur la plage ciblée, les hélicoptères prirent leurs envols des navires au large, protégés par 2 UH-1E. 12 UH-34 et 2 CH-46 transportaient la première vague de la compagnie en direction de la LZ Bat à environ 1,5 km de la plage. Alors que les hélicoptères approchaient de la LZ l'ennemi présent sur la zone déclencha un feu nourri d'armes légères. Les gunners répondirent directement, renforcés par des tirs de roquettes des UH-1E. La première vague de la compagnie A parvint à être déposée sur la LZ mais au prix fort de 8 hélicoptères endommagés.
La compagnie C fut déposée sur la zone par LVT. A 8h37, avec la plage sécurisée pour les approches par hélicoptères, la compagnie B et le reste de la A utilisèrent cette zone comme LZ. Après s'être réorganisés elles avancèrent vers la LZ Bat pour faire la jonction avec les éléments isolés de la compagnie A. A cause des tirs de snipers la LZ Bat resta hasardeuse pour les appareils durant la matinée.
A 10h30 un UH-34 fut soumis à des tirs intenses d'armes légères alors qu'il effectuait une medevac mais sans réellement être touché, vers 12h deux autres appareils n'eurent pas la même chance et durent retourner sur les navires au large pour subir des réparations. Le reste du BLT continua à être débarqué sur la plage et à la mi-journée le PC était en place et deux batteries d'artillerie étaient opérationnelles. La compagnie D arriva par hélicoptère et le balayage vers le sud-ouest put commencer.
Le SLF se frotta à des petites formations ennemies constamment pendant les deux jours qui suivirent mais l'après-midi du 1er mars le contact diminua, et le 3 mars l'opération se termina. La phase 2 de Deckhouse VI couta à l'ennemi 76 KIA pour 1 KIA chez les marines et 50 WIA.
Pour le 1/5 qui opérait dans les terres avec les bataillons de l'ARVN l'entièreté de l'opération avait été frustrante, car même si de nombreuses fortifications avaient été détruites très peu de contacts furent dénombrés avec l'ennemi entre le 26 février et le 3 mars.
Lorsque Deckhouse VI se termina le 3 mars le 1/5 avait tués 17 VC et capturés 11 autres pour 2 KIA et 12 WIA du côté américain. Le 1/4 et le 1/5 quittèrent la zone de Duc Pho après la fin de Deckhouse VI, le 1/4 retournant sous le contrôle du SLF tandis que le 1/5 retournait à Chu Lai. La responsabilité de la TAOR de Duc Pho revenant à nouveau au 3/7.
Desoto continue...
L'opération Desoto continua les mois de mars et avril 67. Le 3/7 conduisit des missions de recherche et destruction tous les jours tout en assurant la sécurité et le renforcement des défenses du camp de base de Nui Dang et ses environs dont les dépôts logistiques à Nui Dau.
L'action ennemie la plus dévastatrice de cette période se produisit le matin du 24 mars lorsqu’une force communiste tira 250 salves d'obus sur le camp de base et les dépôts logistiques provoquant des dégâts importants, tuant 2 marines et en blessant 14 autres. Les renseignements US révélèrent que la force militaire ennemi était le 95ème bataillon VC et qu'elle avait forcé les villageois à collaborer.
Le 27 mars la compagnie K conduisait une mission de recherche et destruction au nord-ouest de Nui Dau. La compagnie G assura la position de blocage en dehors du village tandis qu'un avion survolait le village informant les villageois de rester chez eux. Alors que les marines de la compagnie K avançaient dans le village ils virent quelques VC se glisser dans les eaux des marais pour rejoindre des sampans amarrés pas loin. Ils furent alors capturés et 13 autres furent découverts dans un bunker. Les pilotes de UH-1E sur la zone découvrirent également d'autres VC camouflés dans l'eau et les forcèrent à sortir vers la berge, les marines dénombrèrent 26 VC KIA et 49 CIA.
En date du 31 mars le bataillon avait effectué le balayage d'environ 75% de leur zone de responsabilité Les cibles en dehors de la TAOR étaient prises en charge par des frappes aériennes. La pression des marines commença força les forces communistes locales dans leur retranchement retournèrent à des actions sporadiques de guérilla au travers de l'utilisation de pièges et de mines. En ce sens l'évènement le plus tragique eut lieu le 5 avril lorsque la compagnie G du 3/7 se rendait à la tombée de la nuit vers sa position défensive sur une colline au sud-est de Nui Dang. Un soldat marcha sur une mine ce qui le blessa ainsi qu'un autre marine, le premier nécessitait une medevac d'urgence mais en l'absence d'hélico disponible, le pilote d'un UH-1E se porta volontaire. Afin d'éviter de se poser sur la zone minée l'hélicoptère resta en rase motte le temps que le blessé soit chargé mais lors de l'opération une explosion complémentaire retentit désintégrant l'hélicoptère, tandis que des éléments se rendaient sur le lieu de l'explosion pour porter assistance une troisième détonation eut lieu. Au total les marines dénombrèrent dans leurs rangs 11 KIA et 13 WIA. Après une recherche sur la zone il s'avéra que les bombes avaient été déclenchées à distance manuellement par les forces ennemies et que les deux dernières étaient aux moins de 110 kg.
Même si les actions de harcèlement de l'ennemi ne furent pas aussi efficaces le reste du temps les pertes marines furent toutefois élevées. Le retour des unités locales VC à la pratique de la guérilla n'était pas le seul fait révélateur de l'influence grandissante des marines dans la région. La population appréciant une sécurité grandissante devint plus pro-gouvernementale, son sentiment anti VC se manifestant par la communication volontaire de renseignements aidant à localiser le VC.
Bilan
Le 7 avril l'opération Desoto se termina et les marines avaient étendu leur contrôle sur 43 km2 du district de Duc Pho et avaient globalement sécurisé les déplacements dans une zone complémentaire de 50 km2. L'opération était la première étape de la restauration du contrôle gouvernementale dans la zone la plus au sud de la I CTZ.
D'un point de vue logistique Desoto avait été unique. Le terrain et la situation tactique réclamaient que tout le support logistique soit fourni par hélicoptère. En conséquence au début de l'opération les marines avaient établi une base logistique sur le terrain d'aviation de Quang Ngai alimentant directement les unités sur le terrain. La III MAF avait également obtenu le soutien de la Navy avec un navire LST fournissant un point de logistique avancé à seulement quelques kilomètres de la base de Duc Pho d'où partaient les hélicos. Un point de ravitaillement avancé à Quang Ngai servait de backup au navire LST.
Durant Desoto les problèmes logistiques furent aussi présents que les difficultés rencontrées pour éliminer les communistes dans la zone. Entre le 27 janvier et le 7 avril 67 lorsque l'opération se termina et que le contrôle de la zone passa aux mains de la 1st Cav, les marines établirent un bilan de 383 KIA ennemis, mais les pertes américaines avaient également été lourdes avec 76 marines KIA et 573 WIA.