Campagne Vietnam Air Offensive - 29/06/66 au 08/03/67
Le 29 juin 66, pour la première fois dans le conflit, l'USAF bombarda un dépôt de carburant et ses infrastructures dans les proches environs de Hanoi et Haiphong. Cette frappe faisait suite à une autorisation donnée par le commandement américain permettant des frappes ciblées sur les zones habituellement exclues au nord du pays.
Avec l'arrivée d'un nouveau général à la tête de la 7th Air force les opérations Rolling Thunder furent étendues le 7 juillet aux cibles pétrolières du nord-est et aux voies ferrées et routes entre la Chine et Hanoi, cependant les zones tampons maintenues le long de la frontière limitaient les cibles potentielles.
Le 30 juillet l'USAF effectua des bombardements sur la DMZ afin d'enrayer le renforcement des troupes communistes dans cette zone. Entre juillet et septembre, la campagne aérienne menée par l'USAF avait déjà endommagé 2/3 des capacités de stockage en pétrole du nord, détruit plusieurs milliers de camions et embarcations, des centaines de wagons de train, de ponts et des entrepôts de stockage de munitions ainsi que d'autres fournitures.
Le 2 janvier 67, la 7th Air Force fit face à un large déploiement de MiG-21 au-dessus du nord et un engagement avec des F-4 s'en suivit. Les pilotes de l'USAF sortirent largement vainqueurs détruisant 7 MIG en 12 minutes de combat sans subir aucune perte. 4 jours plus tard, 2 MIG complémentaires furent abattus et les forces nord-vietnamiennes se retirèrent temporairement des combats aériens afin de revoir leur organisation et de fournir des formations complémentaires aux pilotes.
Les frappes continuèrent, et en février 67 l'USAF mit à mal les grandes centrales électriques du nord et d'autres installations logistiques. Mais toutes ces destructions eurent en fait peu d'effet sur le Nord, un pays peu développé au niveau industriel et dont la plupart des matériels militaires étaient importés de Chine ou de Russie.
Sous le coup des attaques intensives de l'USAF le Nord Vietnam se devait toutefois de réagir et renforça progressivement ses défenses anti-aériennes.
Début 67, sur 2 ans d'engagement, les USA avaient perdus 455 appareils, les DCA et les SAM étant responsables de la plupart de ces pertes.
Pendant ce temps, au Laos à l'été 66, l'USAF détruisit une partie des forces ennemies présentes sur la piste Ho Chi Minh et assura du support aux troupes laotiennes au sol dans leur combat contre le Pathet Lao. Au sud-Vietnam, les forces alliées continuaient leurs opérations de recherche et destruction lançant des offensives contre les troupes communistes. Lors d'un engagement d'envergure au nord-ouest de Tay Ninh près de la frontière cambodgienne début novembre 66, la résistance ennemie, qui était jusqu'à la minime, s'intensifia lorsque les troupes s'approchèrent de caches de matériel de l'ennemi. Une contre-attaque de l'ANV et du VC fut lancée et grâce au transport de troupes aérien les alliés purent rapidement déposer sur la zone de combat des troupes fraiches et assurer un support aérien de proximité durant toute cette période l'USAF mena des frappes dans la zone. Grâce à tout ce soutien, l'ennemi pu temporairement être rejeté en dehors de cette zone et une grande quantité d'armes, munitions, nourriture et autre matériel dû être abandonnée dans leur retraite.
L'année suivante entre février et mai 67 les forces alliées retournèrent dans la province de Tay Ninh, des C-130 de la 7th Air Force y déposèrent des para près de la frontière cambodgienne afin d'empêcher la retraite du VC. Les appareils contribuèrent également à la fourniture de matériel et assurèrent du renfort pour les troupes au sol. Grâce à l'assistance des FAC sur O-1 les pilotes de F-100 et F-4 purent également assurer un soutien précis aux troupes en déplacement au sol. Dans le même temps, les AC-47 se chargeaient d'éliminer les cibles identifiées et d'effectuer des frappes de nuit. A nouveau la mécanique fonctionna et les forces communistes durent se replier au Cambodge en laissant derrière eux bon nombre de matériel divers.